Jeudi 19 décembre, la Présidente de la Plaine d’Estrées partageait ses vœux pour 2025 à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de la communauté de communes.
Se soutenir, se faire confiance, s’adapter.
Coopérer, créer ensemble un élan collectif.
Tenir la distance, fixer son objectif, adopter le bon tempo.
Ces mots, un sportif de haut niveau pourrait les prononcer. Mais ils correspondent aussi parfaitement à la vie de notre communauté de communes.
Parce que le quotidien de la Plaine d’Estrées est une course de relais dans laquelle chacun doit pouvoir trouver sa place.
Quand un élu prend une décision, quand un entrepreneur développe son activité, quand un citoyen s’implique dans la vie locale, tous participent d’une même dynamique au service de leur territoire. Tous se passent le témoin au fil d’une course soutenue, parfois semée d’embûches, qui nécessite des sprints, des ralentissements et, surtout, une synchronisation parfaite.
Attention : si le témoin tombe, l’équipe est disqualifiée.
Cette année 2024, la Plaine d’Estrées a fait preuve d’une grande endurance pour développer ses multiples projets. De l’endurance pour tenir la distance sur les questions des mobilités, de l’urbanisme, ou encore de l’eau potable.
Je suis plus que jamais mobilisée, et les conseillers communautaires avec moi, pour offrir à nos concitoyens un territoire où il fait bon vivre. Il y a cependant un obstacle que nous n’attendions pas sur la trajectoire de notre course : à l’heure actuelle, l’État projette de ponctionner les recettes des collectivités de manière inédite. Nous refusons avec force toute dégradation des services publics qui s’ensuivrait immanquablement. Cette politique menace les efforts que nous fournissons au quotidien pour la transition écologique, le développement économique et la cohésion sociale de notre pays.
Comme évoqué dans la motion adoptée par les adhérents d’Intercommunalités de France, il est plus que jamais nécessaire de réunir autour de la table les représentants de l’État, des intercommunalités et des communes pour que nous construisions ensemble une décentralisation à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Car oui, le témoin doit aussi passer en confiance et sereinement des mains de l’État aux mains des collectivités locales.
C’est avec l’esprit d’une équipe au sein de laquelle chacun connaît son rôle que nous devons avancer, et il en est de même pour notre travail entre élus de la communauté de communes, élus des communes et agents. Prenons pour exemple le PLUiH, projet complexe s’il en est, mené tambour battant par tous les acteurs impliqués. Il en faut, de l’endurance, pour mener de front un PLUiH qui sera arrêté avant le prochain mandat, en plus de la révision d’un SCoT, en plus d’une étude sur un pacte territorial pour l’habitat.
Ensemble, nous nous donnons les moyens de réussir, nous devons arriver à des solutions partagées par tous au profit de notre territoire. Nous avons la chance qu’il soit dynamique mais, rançon de ce succès, le foncier disponible devient rare et nous oblige à faire des choix.
Je tiens à remercier tous les élus volontaires sur le sujet, et avec qui nous menons des échanges très constructifs. Prochaine étape de cette course au rythme effréné, nous accorder sur des objectifs quantitatifs en termes de logement et développement économique.
Merci à Monsieur le sous-préfet qui a su mettre à disposition ses équipes pour nous accompagner sur deux sujets d’importance pour le développement de la ZAC Paris-Oise : le plan de prévention des risques inondation et l’embranchement ferroviaire.
Un autre chantier de la communauté de communes prend forme, et certains d’entre vous ont pu découvrir récemment l’un des équipements phares qui le fera rayonner : sur la zone d’activités du Poirier à Moyvillers s’élève à présent le centre de secours de la Plaine d’Estrées. À ses côtés ont emménagé des artisans qui seront bientôt rejoints par d’autres, preuve que ce secteur et notre offre correspondent aux besoins des professionnels.
Localisé au cœur d’Estrées-Saint-Denis, qu’en est-il de l’ancien site du SDIS ? Nous réfléchissons actuellement à la requalification de cette parcelle pour y accueillir de nouveaux équipements dont une crèche intercommunale qui aurait tout son sens eu égard aux enjeux d’attractivité de notre territoire. Et cette attractivité ne se résume pas à attirer de nouveaux habitants, il faut aussi leur offrir les services qui leur permettent de rester chez nous.
Ces habitants auront bientôt l’occasion de redécouvrir le centre aquatique dont la réouverture est annoncée au premier février 2025 avec un week-end festif et sous un nouveau nom plébiscité par les administrés : Aquaplaine. Après un an de travaux de rénovation, nous attendons une forte réduction des consommations énergétiques dont à terme 30 % de réduction en électricité et en gaz.
Rappelons-le, cet équipement est indispensable à nos habitants et ce quel que soit leur âge. Pensons aux habitués des cours d’aquagym qui pourront reprendre leur routine ensemble, au sein d’un espace qui leur permet une pratique sportive certes, mais qui est aussi un lieu de lien social. Pensons également à nos enfants qui apprennent dans les bassins les joies de l’effort physique et la natation.
Ces mêmes enfants, nous avons eu un immense plaisir à les voir prendre part aux actions culturelles déployées cette année. À travers la photo, tout d’abord, avec l’accueil en résidence de Marielsa Niels et ce en collaboration avec le pôle artistique Diaphane à Clermont. Puis à travers le théâtre et les ateliers menés dans des écoles élémentaires et au collège Abel Didelet. Les interventions des artistes ont laissé aux élèves la possibilité de s’exprimer sans jugement aucun, d’échanger ensemble, de projeter leur imaginaire ou encore de porter un regard critique sur leur monde.
Je remercie chaleureusement les artistes qui les ont accompagnés tout au long de ce chemin qui peut paraître difficile. Vous connaissez sans doute des adolescents fuyant la prise de parole, la mise en avant ou craignant le regard des autres : avec Marielsa Niels et les comédiens des compagnies À vrai dire et Licorne de brume, les élèves ont pourtant mis de côté leurs craintes. Alors, bravo à eux également.
Pour la Plaine d’Estrées, l’année 2024 était celle de l’expérimentation en matière culturelle. Comme pour une course, nous avons testé nos appuis, notre puissance, évalué notre vitesse pour déployer des actions culturelles qui irrigueraient le territoire à hauteur de nos moyens. Car la culture n’est pas une fin en soi, elle doit pouvoir s’immiscer dans chacune de nos actions.
Les acteurs culturels locaux nous ont permis de préciser notre projet culturel, et je tiens à les remercier pour leur implication dans la vie de notre territoire et, plus précisément, lors de notre temps de rencontre en novembre dernier. Merci d’avoir répondu à notre appel et d’avoir activement contribué à cette rencontre. J’espère qu’elle nous permettra de tenir ensemble le témoin de la politique culturelle en Plaine d’Estrées, une politique à laquelle chacun d’entre nous peut contribuer.
2024 aura aussi été marquée par la mise en service de notre réseau de transport Hoplà. Alors pendant notre course, nous avons pris le temps de l’analyse afin d’améliorer nos performances. Le service Hoplà Le Bus, à travers ses chiffres de fréquentation, nous montre qu’il répond aux attentes des administrés puisque l’on dénombre en moyenne plus de 200 passagers par mois. Durant l’année, nous avons pris en compte les remarques des usagers, notamment au sujet des horaires, pour adapter ce service à leurs besoins.
Il n’en est pas de même avec Hoplà La Navette, peu sollicitée. Nous sommes en réflexion afin de faire évoluer ce transport et nous nous appuierons pour ce faire sur l’enquête de satisfaction menée avec Keolis, notre partenaire dans le fonctionnement quotidien du réseau Hoplà.
Je remercie particulièrement Jean-Baptiste Paternotte, chef d’établissement du lycée professionnel agricole Saint-Joseph de Cluny à Estrées-Saint-Denis, son équipe enseignante ainsi que ses élèves qui se sont investis à nos côtés pour promouvoir le réseau Hoplà.
Il n’y a pas que le bus en Plaine d’Estrées : se déplacer en sentant l’air frais sur son visage, en observant la nature alentour, sans polluer, avec le plaisir de l’effort qui nous fait avancer et les endorphines que cela nous procure… Je parle bien sûr du vélo, un moyen de transport que nous promouvons depuis quelques années déjà. Nous poursuivons sur notre lancée avec l’élaboration d’un schéma directeur cyclable dont les actions principales portent sur le maillage à l’intérieur et à l’extérieur de la Plaine d’Estrées.
La coulée verte est un atout incontestable pour les déplacements doux, elle sera sécurisée et reliée à la zone Paris-Oise ainsi qu’à l’ARC.
Quant à la continuité cyclable entre Rivecourt et Longueil, ses travaux débuteront à l’été 2025. Enfin, de nouvelles stations de vélos en libre-service seront déployées à Remy, sur les zones d’activités de Moyvillers et de Longueil-Sainte-Marie début 2025, puis à Chevrières dans le courant de l’année.
Je pense pouvoir dire que nous sommes très endurants à la Plaine d’Estrées car nos efforts ne s’arrêtent pas là. Vous le savez, la ressource en eau est un sujet essentiel dont nous nous emparons avec ténacité parce que l’eau doit continuer à couler aux robinets de nos administrés et à être consommable. Oui, cela nécessite forcément des investissements importants auxquels nous devons tous consentir.
Le schéma directeur de l’eau potable a révélé, et nous nous en doutions, des problèmes de pesticides et de nitrates partout sur le territoire. Il met également en exergue une usure avancée de certains de nos équipements. Ce constat est sans appel : nous devons améliorer la qualité de l’eau et sécuriser la ressource. Au premier trimestre 2025, des solutions émergeront à mettre en œuvre sur les dix ans à venir.
Soyons fiers de posséder sur la Plaine d’Estrées un équipement qui vient d’être mis en service à Longueil-Sainte-Marie. Une station de traitement de l’eau potable à la technologie avancée nous permettant d’anticiper les évolutions de la réglementation. 5 700 habitants du territoire en bénéficient ainsi que des communes de l’ARC dépendant de ce même réseau. Cet investissement a un coût pour la collectivité : 2,8 millions d’euros, subventionnés à hauteur de 90 000 euros par le Département de l’Oise.
Comme je l’évoquais, notre réseau d’eau potable est vieillissant. Aussi, nous l’avons pour partie renouvelé. Petite devinette pour vous : combien de mètres de tuyaux ont été changés cette année ?
Ce ne sont pas moins de mille six cents mètres de canalisations qui ont été changés.
Ajoutez à cela 650 mètres de tuyaux pour l’assainissement, cela nous fait plus de deux kilomètres de réseau flambant neuf sur le territoire.
En parlant d’assainissement, six communes ne sont pas encore reliées au réseau collectif. Montmartin sera la première en 2025 à être raccordée.
Autre projet d’envergure que nous allons mener, celui de la reconstruction de la station d’épuration de la zone Paris-Oise pour un montant d’un million d’euros.
Je pense important de mentionner que nous privilégions toujours la mutualisation des travaux avec les communes. L’exemple parfait est celui de la rue de l’Ermitage à Estrées-Saint-Denis : la mairie enfouit les réseaux, l’intercommunalité en profite pour renouveler les siens. Nous travaillons en équipe, en bonne intelligence et en confiance pour le bien de tous. Chacun d’entre nous doit partager ses projets, informer les communes voisines et la communauté de communes pour réduire les coûts des travaux mais aussi les nuisances apportées aux riverains.
Face aux investissements, il y a des coûts mais également la nécessité d’harmoniser les tarifs à l’échelle du territoire. Aussi, la communauté de communes vise un prix cible à l’horizon 2031 : 3 euros le mètre cube d’eau potable et 3,65 euros le mètre cube pour l’assainissement, des prix qui sont similaires à la moyenne de ceux appliqués dans l’Oise pour une consommation type de 120 mètres cubes annuels.
Chacun doit contribuer à la sécurisation de notre ressource en eau. Il s’agit là d’un enjeu quotidien et d’avenir, ne l’oublions pas.
L’avenir de la ressource en eau est intimement lié, sur notre territoire, au développement de la filière du chanvre. Les Chanvriers de l’Oise portent une ambition forte pour leurs territoires et nous les accompagnons dans la structuration de leur filière. Dix hectares de graine de chanvre ont récemment été récoltés et sont en cours de transformation, l’objectif des chanvriers est d’en semer davantage chaque année.
En parallèle, il faut trouver des débouchés, former les professionnels des métiers de bouche et de la construction, porter le message que les projets de rénovation et de création de bâtiments doivent intégrer le chanvre dès leur amorce. Et c’est à nous aussi, collectivités, d’être les premières à faire vivre la filière.
Je remercie la Région Hauts-de-France qui soutient financièrement les acteurs de cette filière dans le cadre de sa politique de développement de la bio-économie et de l’agro-écologie.
Ce soir, vous aurez un aperçu des saveurs gourmandes du chanvre grâce à la table spéciale concoctée pour vous. Je pense que vous succomberez facilement à ce petit plus qu’apporte le chanvre aux préparations culinaires.
Gageons que les enfants du territoire l’apprécieront également en le retrouvant, pourquoi pas, dans les recettes des cantines des écoles ! Car nous travaillons toujours avec l’Association du Pays Compiégnois sur notre projet alimentaire territorial et avons la volonté de reprendre en régie directe les cantines des communes motivées par ce projet.
Être motivé soutient nos efforts tout au long de cette course, et l’Association du Pays Compiégnois nous offre également une belle motivation avec le dispositif Territoire d’industrie. Son accompagnement sur le recrutement, la formation et les économies d’énergie est d’une grande qualité, et je remercie sincèrement Philippe Marini, président de l’APC, l’ensemble des élus impliqués dans l’association ainsi que les agents qui s’investissent au quotidien à nos côtés.
Notre travail d’équipe entre les communes, les acteurs du territoire et la communauté de communes s’est aussi illustré en 2024 dans l’élaboration d’un programme local de prévention des déchets. Il va se concrétiser prochainement avec un nouveau marché de collecte.
Notre objectif est d’optimiser la collecte des déchets pour en limiter les répercussions sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Je rappelle qu’à l’heure actuelle, 40 % du coût de cette collecte est pris en charge par la Plaine d’Estrées.
Au sein de cette équipe qui avance pas après pas pour atteindre le même objectif se tiennent les agents de la Plaine d’Estrées. Je tiens tout particulièrement à les féliciter. Ils ont su mobiliser collectivement leurs compétences et leurs savoir-faire pour faire avancer les projets communautaires, je sais pouvoir compter sur chacun d’entre eux.
J’y associe bien volontiers mes vice-présidentes et vice-présidents investis dans leurs domaines de compétences respectifs, mes collègues maires et mes conseillers communautaires. Comme je le rappelle si souvent « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
Pour finir, je dois évoquer la grande échéance à venir et qui nous concerne tous. Cette échéance où il sera plus que jamais essentiel de passer le relais à ceux qui, peut-être, nous succéderont. Passer un relais se travaille et nécessite une relation de confiance. Passer un relais implique que chacun des co-équipiers tende la main vers l’autre.
En 2026, soyons attentifs à ce témoin que certains se passeront, que d’autres garderont peut-être. Dès 2025, je suis certaine que nous veillerons tous ensemble à préparer ce relais en regardant dans la même direction : celle d’un avenir serein pour la Plaine d’Estrées. Et j’aspire à faire partie de cette nouvelle aventure.
Je vous souhaite de braver, ensemble, les obstacles en 2025 et d’aller de l’avant pour réaliser tous les projets qui vous tiennent à cœur.
Un joyeux Noël et une très belle année à tous.