Mardi 19 décembre, Sophie Mercier, Présidente de la Plaine d’Estrées, a adressé ses vœux pour la nouvelle année à l’assemblée présente. L’occasion pour elle de revenir sur les projets lancés en 2023 par les élus, et les actions qui seront poursuivies en 2024.
En décembre 2022, je parlais devant vous de la nécessité pour la Communauté de Communes de la Plaine d’Estrées d’être l’accompagnatrice du changement. Cet accompagnement, nous l’avons mis en œuvre dès 2023 et le renforcerons en 2024. Accompagner les communes, les particuliers, les usagers, les entreprises, dans leur quotidien et leurs projets, c’est l’une des missions de l’intercommunalité.
Alors en 2023, nous avons ouvert nos premières stations de vélos électriques en libre-service, avons démarré les travaux de l’unité d’eau potable de Longueil-Sainte-Marie, versé plus de 11 000 euros de subvention aux particuliers pour qu’ils puissent acquérir des récupérateurs d’eau de pluie et avons mis en place une dotation de solidarité communautaire pour les communes. La ZAC du Poirier à Moyvillers s’est davantage dessinée et nous avons inauguré notre toute première exposition photographique dans le cadre des Photaumnales.
Parce que la communauté de communes doit sortir de ses murs pour travailler au plus près des acteurs du territoire, nous avons investi le terrain. Des événements majeurs ont eu lieu : le Rallye de l’autostop et le festival Plaine nature. Forts de leur succès, ces événements seront reconduits en 2024.
Récemment, Alice au pays des merveilles, le premier spectacle proposé par la communauté de communes, a réuni 100 personnes et 183 écoliers. En amont, plus de 170 enfants ont bénéficié d’ateliers menés par des comédiennes professionnelles. Nous avons ainsi répondu à un besoin des écoles qui, je cite : « n’ont pas toujours la chance de pouvoir se déplacer dans les salles parisiennes ». J’ajouterai, en citant encore un enseignant, que « les élèves ont adoré et en redemandent ».
Travailler en proximité, c’est aussi collaborer avec les institutions du territoire. Avec l’ARC et la Communauté de Communes des Lisières de l’Oise avec lesquelles nous sommes réunis au sein de l’Association du Pays Compiégnois, conscients des difficultés que les entreprises rencontrent lorsqu’il s’agit de recruter, nous avons adhéré à la plateforme pour l’emploi du Compiégnois. C’est l’un des axes de travail du dispositif Territoire d’industrie.
Parce que la crise sanitaire nous avait éloignés de ces mêmes entreprises, la Plaine d’Estrées a relancé cette année sa soirée des entreprises. Il s’est agi de reprendre contact, recueillir les besoins de chacune, les informer sur l’accompagnement que nous pouvons mettre en œuvre pour faciliter leurs projets et les faire se rencontrer. La nouvelle année nous permettra de nous retrouver à nouveau, et sous un autre format.
Car oui, en 2024, nous serons là. Aux côtés des porteurs de projet, des habitants, des élus de nos communes, des usagers de nos services et plus largement de tous ceux qui, un jour, ont ou auront besoin de la communauté de communes.
Être là, c’est veiller à ce que chacun puisse jouir d’un service public de qualité. Alors le 11 janvier 2024, la communauté de communes démarre les travaux au centre aquatique. Il restera fermé pendant un an afin d’améliorer le confort des utilisateurs, de le mettre aux normes d’accessibilité et de réduire sa consommation énergétique. Pour ce projet d’envergure, la communauté de communes investit 3,8 millions d’euros. Il est subventionné à hauteur de 750 000 euros par le Département de l’Oise et de 599 000 euros par le Fonds vert de l’État. Je les remercie tout particulièrement.
Cette nouvelle année sera l’occasion pour l’intercommunalité d’élaborer son schéma directeur d’eau potable. Il permettra de garantir un accès à l’eau pour tous les habitants, accès parfois fragilisé par les épisodes de sécheresse qui se multiplient dès l’arrivée des beaux jours. Par ailleurs, 2024 verra le commencement des travaux permettant le raccordement du plus grand nombre au réseau d’assainissement collectif. Nous débuterons à Montmartin, puis à partir de 2027 nous rattacherons les autres communes : Epineuse, Blincourt, Avrigny, Bailleul-le-Soc et Choisy-la-Victoire où une nouvelle station d’épuration sera construite.
Être là, c’est aussi être conscient des problèmes rencontrés au quotidien par nos administrés. Depuis quelques années maintenant, nous nous efforçons de faciliter les déplacements sur notre territoire en proposant notamment des services vélo diversifiés, services actés dans notre plan de mobilité rural. Par ailleurs, vous avez pu constater que notre travail sur la continuité de la voie verte prend forme : entre Estrées-Saint-Denis et Rémy, elle est pratiquement terminée ; c’est un investissement de 372 000 euros pour la communauté de communes, subventionné par l’État à hauteur de 150 000 euros ; et cette continuité cyclable sera effective au second semestre 2025 entre Longueil-Sainte-Marie et Rivecourt. Il est aujourd’hui nécessaire de réfléchir plus globalement aux aménagements cyclables à travers un schéma directeur cyclable dont l’élaboration durera un an.
Les déplacements, nous allons aussi les faciliter à partir du 2 janvier 2024 grâce à une offre d’envergure. Cette offre propose deux nouveaux services : Hoplà Le Bus et Hoplà La Navette.
Hoplà Le Bus, c’est une ligne de bus qui dessert 14 arrêts stratégiquement implantés dans les zones d’emploi principales du territoire. Elle passe par les communes de Rémy, Estrées-Saint-Denis, Grandfresnoy, Chevrières et par les zones d’activités de Longueil-Sainte-Marie. Elle est entièrement gratuite. Notre volonté est d’offrir aux salariés et aux habitants la possibilité de l’intermodalité avec le bus, le train et le vélo.
Hoplà La Navette, notre seconde offre, repose sur le principe du transport à la demande pour les communes non desservies par la ligne de bus. Après l’avoir réservé, un véhicule viendra prendre l’usager devant chez lui et le déposera à un point fixe, en centre-ville ou à la gare. Un trajet coûte 2,50 € par personne.
Ce nouveau réseau de transport collectif est le fruit d’un long travail collectif des communes puis d’une collaboration étroite entre Kéolis, notre exploitant, et Oise mobilité.
Parce que les dépenses énergétiques pèsent particulièrement sur les budgets des ménages, nous étudierons en 2024 la pertinence de lancer une opération programmée de l’habitat afin, par exemple, de rendre les logements du territoire moins énergivores ou de donner la possibilité aux personnes âgées de rester plus longtemps chez elles.
Ce lien avec les habitants, nous le cultivons également à travers la gestion des déchets. En ce domaine, la prévention est plus que jamais primordiale pour faire baisser la quantité de déchets produits chaque année. C’est pourquoi l’élaboration de notre programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés vient de démarrer. Il sera acté en juin 2024 après une phase de consultation du public. Ce programme, c’est l’association de tous les acteurs du territoire concernés par la thématique des déchets : le SMDO, notre partenaire pour le traitement ; les bailleurs sociaux ; les représentants d’association ; les chambres de commerce et d’industrie et de l’artisanat, les élus des communes et les habitants ; et nos partenaires institutionnels. Aujourd’hui, il n’est plus question de se focaliser sur le geste de tri. Notre volonté va au-delà : il faut maintenant que nous puissions réduire les volumes de déchets en valorisant par exemple une consommation raisonnable. À travers ce programme de prévention, nous nous engageons pour l’environnement et pour l’avenir.
Et l’avenir, justement, nous le construisons aussi à Estrées-Saint-Denis, sur ce qui va devenir l’ancien site du SDIS, l’antenne des pompiers déménageant en 2025 sur la ZAC du Poirier à Moyvillers. Ce site qui jouxte le centre aquatique et la halle des sports fera en 2024 l’objet d’une étude pour un projet mixte de logements et d’équipements publics.
Être là, aux côtés des habitants, s’illustre en 2024 à travers une nouvelle politique publique que nous développons depuis cet été à titre expérimental : la culture. Parce qu’elles permettent de s’ouvrir au monde, d’aiguiser sa curiosité, de favoriser l’échange, de s’émerveiller ou encore d’exercer son esprit critique, nous souhaitons fédérer autour de nos actions culturelles le plus grand nombre.
En 2024, la Plaine d’Estrées participe au dispositif « La photo bat la campagne » porté par le pôle Diaphane. Nous accueillerons en résidence artistique la photographe Marielsa Niels. Elle mènera des ateliers d’éducation à l’image aux côtés, notamment, des écoles, du collège et du lycée. Sa résidence sera marquée par la diffusion de trois expositions. Vous pourrez voir la première d’entre elles à partir de février à Avrigny, à côté de la mairie. Je vous invite vivement à découvrir le regard décalé que Marielsa Niels a posé sur des scènes du quotidien. Et j’ai par ailleurs d’ores et déjà le plaisir de vous inviter au vernissage qui aura lieu le 19 février à 17 heures.
Ne parlons pas de la culture sans évoquer le spectacle La petite Zoé qui sera joué en février à la salle multifonction de Longueil-Sainte-Marie. Écrit et interprété par Julie Timmerman, il est le fruit d’un travail de création mené à l’Espace Jean Legendre de Compiègne.
Je continue à vous parler de création, mais sur un tout autre sujet : l’agriculture. Oui, nous soutenons la création, à travers l’entente intercommunale nouée avec la Communauté de Communes du Liancourtois – Vallée Dorée, d’une filière locale de chanvre destiné aux secteurs du bâtiment et de l’alimentation. Le chanvre, nos agriculteurs en parlent comme d’une plante d’avenir, une plante miracle. En effet, il est très résistant à la sécheresse et nécessite peu ou pas d’intrants. Seule sa récolte est exigeante. C’est pourquoi il était nécessaire de réunir autour de ce projet d’envergure un collectif d’agriculteurs volontaires. C’est chose faite. Bientôt, vous les reconnaitrez sous le nom de « Chanvriers de l’Oise ».
Cette filière réunit donc une dizaine d’agriculteurs qui ont pour objectif, en 2024, de planter pour commencer 10 hectares de chanvre. Elle sera la seule filière chanvre du département de l’Oise et a vocation à essaimer avec d’autres petits bassins de production. Hormis l’impulsion d’une nouvelle dynamique économique locale, le chanvre permettra d’améliorer la qualité de l’eau, axe sur lequel nous travaillons à travers notre compétence d’animation des aires de captage.
Dans les années à venir, les artisans du bâtiment pourront donc utiliser la paille vendue par les Chanvriers de l’Oise pour isoler les logements, construire des équipements avec du béton de chanvre, tandis que les artisans des métiers de bouche auront à leur disposition de l’huile ou encore de la farine de chanvre produites sur les territoires de la Plaine d’Estrées et du Liancourtois. Tout au long de ce projet, les communautés de communes ont investi pleinement un rôle de facilitatrices.
Pour conclure, en 2024, la Communauté de Communes sera encore là pour accompagner les acteurs du territoire. Et elle ne sera pas seule car l’intercommunalité agit aussi dans sa mission de service public grâce à ses co-financeurs : l’État, la Région et le Département, que je remercie sincèrement. Merci également aux entreprises, aux artisans, aux commerçants et aux associations qui font vivre la Plaine d’Estrées.
J’adresse mes remerciements aux élus communautaires et aux vice-présidents qui portent avec conviction des dossiers parfois complexes.
Enfin, je tiens à remercier l’ensemble des agents qui œuvrent avec implication et prouvent chaque jour un peu plus que notre communauté de communes est une collectivité de proximité. C’est grâce à cette cohésion d’équipe que les projets actuels et futurs de la Plaine d’Estrées prennent forme.
Au nom de l’ensemble du conseil communautaire et en mon nom, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Mes souhaits de bonne année, de bonne santé, de réussite dans les projets, vont à chacun de vous, à vos familles, vos entreprises ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pu être présents aujourd’hui.