Zoom sur l’AMAP’Plaine et son maraîcher

Portée par Simon Boutté et soutenue par la Plaine d’Estrées dans la cadre de la politique alimentaire du Pays Compiégnois, l’AMAP’Plaine (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne de la Plaine d’Estrées) a ouvert ses portes en 2023. Ce concept étant encore majoritairement méconnu sur notre territoire, nous avons posé quelques questions à Simon sur son projet.

Je m’appelle Simon Boutté et j’ai 37 ans.
J’ai travaillé pendant quinze ans en région parisienne dans le domaine de la maintenance électronique, derrière un écran. Début 2019, j’ai fait deux semaines d’immersion en milieu agricole pendant mes congés, ça a été le déclic pour moi, j’avais trouvé ma voie. En 2020, je suis allé rencontrer tous les producteurs que je pouvais avant de m’inscrire en formation agricole à distance en 2021, tout en continuant de travailler.
Fin 2022, concrétisation : « Au p’tit bout d’terre » voit le jour ! J’ai pris le temps de mûrir mon projet et aujourd’hui je fais le métier-passion qui me plaît. C’est bien moins « facile » que l’époque où j’étais salarié, mais c’est beaucoup plus réjouissant !

AMAP’Plaine est une association qui a pour but de favoriser les petites productions locales respectueuses de l’environnement et qui essayent de limiter leur impact sur la nature.
Concernant la structure, c’est une association qui regroupe des personnes ayant des intérêts communs pour l’agriculture paysanne, les produits locaux, l’agriculture bio…
Les approches peuvent être différentes mais l’élément rassembleur est tout simplement de pouvoir commander de bons produits pour un prix correct par rapport au mode de production et à la qualité.
Pour le maraîcher, cette association lui permet de soutenir ses projets (ici la création d’une ferme bio sur petite surface). La confiance que les adhérents lui témoignent en passant commande lui permet d’avoir une visibilité concrète sur sa production et ses revenus.

J’ai redécouvert les AMAPs lors de mon année de reconversion, lorsque j’étais en stage chez les maraîchers du secteur. Je connaissais déjà le principe mais n’y avait jamais vraiment mis les pieds.
Ce que j’y ai découvert, c’est que pour un producteur, l’AMAP est un peu sa famille, les personnes avec qui il va pouvoir partager (en plus des légumes) une partie de sa vie pro et/ou perso.
Pour moi ça va être l’occasion de prendre le temps d’expliquer ce que je fais, comment, pourquoi… Pour les gens qui sont intéressés bien sûr, rien n’oblige un « AMAPien » à s’intéresser à la culture des radis !

Donc l’idée m’est venue à la fois de l’expérience que j’ai pu avoir en allant dans d’autres AMAPs, mais aussi de l’envie de partager quelque chose. Mon projet vient d’une reconversion professionnelle avec l’envie de me recentrer sur du concret et surtout du local. Ce qui me tient particulièrement à cœur c’est de pouvoir nourrir les gens de notre territoire et d’avoir un lien privilégié avec eux.

J’ai également horreur du gaspillage et le mode de consommation en AMAP permet une visibilité sur sa production qu’on ne peut pas avoir quand on fait les marchés par exemple.

Mon objectif est d’en proposer un maximum. Je suis en train de créer une petite ferme sur 2,40 hectares à Chevrières, j’ai beaucoup de projets mais pour le moment je me concentre sur le maraîchage diversifié. On verra plus tard pour les fruitiers et j’aimerais aussi des poules mais chaque chose en son temps, je ne m’éparpille pas !

Pour le moment je vais proposer une gamme très complète de légumes ainsi que quelques fruits qui se cultivent en plantes annuelles comme les melons et les pastèques. Un des gros avantages de l’AMAP est de pouvoir tester de nombreuses choses, en général les adhérents sont demandeurs. Et pour le producteur, même si techniquement c’est bien plus compliqué de gérer cinquante légumes différents que cinq ou six, c’est aussi beaucoup plus intéressant et gratifiant.

La majorité de mes cultures seront issues de la ferme de Chevrières. J’ai également une deuxième parcelle, beaucoup plus petite, de 2 000 m² que la mairie de Venette a accepté de me prêter l’année dernière pour faire mes premiers essais. Il y aura donc certainement quelques productions venettiennes.

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